
Repenser le cancer du sein

Alexandre
Mostovoï,
DHMS, BCCT
Certifié par le conseil d'administration
Clinique
Thermographe
La hausse constante des taux de cancer est devenue une réalité acceptée dans notre société actuelle ; cependant, nous ne devrions pas l’accepter par simple complaisance. Nous devons examiner les statistiques du cancer et repenser entièrement notre approche. Il y a seulement 90 ans, une personne sur huit était atteinte de cancer. Aujourd’hui, on estime que 40 % de la population (soit 3,2 personnes sur 8) développeront un cancer au cours de leur vie. Pendant cette même période, nous avons dépensé des milliers de milliards de dollars en recherche et en soins médicaux, mais les résultats sont souvent loin d’être concluants. Bien qu’il soit essentiel de trouver un remède contre le cancer, j’aimerais voir un changement d’orientation vers la prévention. Il existe des moyens simples et efficaces de réduire le risque de cancer, et plus particulièrement de cancer du sein. Même les femmes ayant des antécédents familiaux ou une prédisposition génétique peuvent réduire considérablement l’incidence du cancer du sein en suivant ces instructions simples mais efficaces :
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1. Dès le plus jeune âge, chez les filles préadolescentes :
L’âge de plus en plus précoce des premières règles (ménarche) chez les jeunes filles, causé par une alimentation inadaptée et un manque d’exercice physique, augmente le risque de cancer du sein. Une alimentation appropriée, le contrôle du poids et une activité physique adéquate permettent de réduire ces facteurs de risque à long terme.
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Les jeunes filles devenant sexuellement actives à l’adolescence devraient éviter les contraceptifs oraux. Même la pilule contraceptive la plus légère contient sept fois la quantité d’œstrogènes naturellement présente dans le corps. Des études ont montré que le facteur de risque le plus important pour le développement futur du cancer du sein est l’exposition prolongée des seins aux œstrogènes. Il semble donc que contrôler cette exposition soit la méthode la plus efficace de prévention primaire du cancer du sein.
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2. Femmes en âge de procréer :
Ce groupe doit savoir que l’allaitement maternel peut réduire le risque de cancer du sein jusqu’à 59 %, même en cas d’antécédents familiaux ou de présence des gènes BRCA1 ou BRCA2. De plus, les grossesses multiples associées à l’allaitement offrent une réduction supplémentaire du risque.
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3. Femmes en période de périménopause (de la fin de la trentaine à la ménopause) :
Les femmes de cette tranche d’âge, comme toutes les autres, peuvent grandement bénéficier de la réduction de leur exposition aux substances cancérigènes et aux facteurs environnementaux. Toutefois, bien que ces éléments soient difficiles à éviter, ils ne sont pas directement responsables du cancer, mais peuvent agir comme catalyseurs lorsqu’ils sont combinés à une alimentation inappropriée.
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Les protéines, en tant que micronutriments, peuvent jouer un rôle significatif dans le développement du cancer. Plus précisément, le type de protéines consommées peut favoriser ou inhiber la croissance cancéreuse. Les protéines d’origine animale issues de l’industrie agroalimentaire favorisent le cancer, tandis que les protéines d’origine végétale semblent inhiber ce processus. Des études ont démontré que la consommation élevée de caséine, qui représente 87 % des protéines contenues dans les produits laitiers industriels, favorise le développement du cancer.
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4. Réduire l’exposition inutile aux rayons X :
Le Journal of Clinical Oncology (juillet 2006) a rapporté que les femmes génétiquement prédisposées au cancer du sein (BRCA1 ou BRCA2) ayant subi au moins une radiographie thoracique étaient 54 % plus susceptibles de développer un cancer du sein que celles n’en ayant jamais eu. Il est donc évident qu’un certain segment de la population féminine devient plus vulnérable au cancer en raison d’une exposition précoce et fréquente aux radiographies. De plus, l’exposition aux rayons X est cumulative : plus elle est fréquente, plus le risque augmente de manière exponentielle.
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La bonne nouvelle est que la thermographie mammaire est aujourd’hui plus largement accessible. Cet examen non invasif n’utilise aucune radiation et mesure simplement la température de surface des seins afin d’obtenir une évaluation physiologique. Cette méthode permet aux femmes de tout âge d’obtenir une évaluation du risque lié à leur santé mammaire et d’identifier précocement des zones préoccupantes. Des examens thermographiques réguliers permettent d’établir une référence pour surveiller l’état de santé des seins sur le long terme. Toute déviation par rapport à cette référence indique un risque accru et peut être prise en charge avant que des problèmes sérieux ne surviennent. La thermographie mammaire est un outil exceptionnel d’évaluation des risques, capable d’alerter bien avant l’apparition d’un problème.
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5. Femmes en post-ménopause :
Les femmes ménopausées doivent savoir que la prise de poids augmente l’incidence du cancer du sein. À l’inverse, une perte de poids d’au moins 10 kg peut réduire leur risque de cancer du sein de 40 %, et si elles maintiennent ce poids pendant au moins quatre ans, le risque est réduit de 60 %. L’obésité et les niveaux élevés d’insuline dans le sang augmentent également le risque de cancer.
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Personnellement, je préconise une alimentation basée sur les végétaux pour prévenir le cancer. Le régime occidental typique, qui met un accent excessif sur les protéines animales, est l’une des principales causes de cancer et de maladies cardiovasculaires, les deux premières causes de mortalité dans notre société.
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L’activité œstrogénique excessive cause des ravages depuis des années et contribue certainement à l’augmentation des cas de cancer du sein. L’excès d’œstrogènes est un problème écologique mondial qui touche tout le monde : hommes, femmes et enfants. Cependant, il est important de comprendre que tous les œstrogènes ne sont pas identiques : certains protègent contre le cancer, tandis que d’autres favorisent son développement. Il est donc essentiel de maintenir un bon équilibre entre les œstrogènes bénéfiques et ceux nocifs, ce que l’on peut mesurer grâce au ratio E-2/16 (le rapport entre les bons et les mauvais œstrogènes). Un simple test urinaire permet d’obtenir cette information. Moins on a d’œstrogènes nocifs, plus la croissance potentielle du cancer ralentit.
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Le meilleur conseil pour prévenir le cancer est de maintenir et d’améliorer la capacité du foie à métaboliser les œstrogènes provenant de différentes sources. Cela peut être fait grâce à une alimentation adaptée, nécessitant des concentrations spécifiques de nutriments, ainsi qu’un soutien occasionnel du foie par la détoxification.
Des études montrent que trois à quatre heures d’exercice physique par semaine peuvent réduire le risque de cancer du sein jusqu’à 50 %. La masse musculaire maigre ne génère pas d’œstrogènes comme le fait le tissu adipeux. Toute forme d’exercice influence le système endocrinien en équilibrant les niveaux hormonaux, en augmentant naturellement les niveaux d’hormone de croissance (HGH) et en aidant le système lymphatique à détoxifier l’organisme. L’exercice physique représente donc une méthode simple, non invasive, sans produit chimique et peu coûteuse pour prévenir le cancer.
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Nous avons beaucoup appris, et continuons d’en apprendre davantage sur le cancer. Pourtant, sa cause reste un mystère pour la science et la médecine. Malgré l’augmentation des cas, nous ne devons pas nous résigner à cette fatalité. Il nous revient à tous de prendre la responsabilité de notre propre santé et de privilégier la prévention. Les moyens de protection de notre santé sont souvent bien plus simples et efficaces que la prise en charge de la maladie une fois déclarée. Je vous encourage donc à appliquer dès maintenant les conseils mentionnés ci-dessus.